Contamination des denrées alimentaires par les mycotoxines 10/12/2015
La DGCCRF met en oeuvre chaque année un plan de surveillance de la contamination des denrées alimentaires par les mycotoxines. Il a pour objectif la vérification de la conformité des denrées alimentaires et le recueil des données de contamination complémentaires ; données qui permettront de réviser certaines teneurs maximales ou d’en établir de nouvelles
Les laboratoires du SCL de Rennes, de Bordeaux et de la Réunion ont analysé plusieurs catégories de denrées alimentaires (351 échantillons) : céréales et produits céréaliers, aliments pour nourrissons et enfants en bas âge, aliments à base de pommes, cafés torréfiés et solubles, jus de raisin, fruits à coque et graines oléagineuses, fruits séchés et réglisse.
Les analyses ont révélé un taux global de non-conformité relativement faible (3 %).
Les non-conformités concernaient quatre catégories d’aliments. Sur 127 échantillons de céréales et de produits céréaliers analysés :
- un échantillon de blé prélevé chez un meunier a été déclaré « non satisfaisant» en raison de sa teneur en sclérote d’ergot (0,12 %) supérieure à la teneur recommandée par l’AFSSA dans son avis du 3 avril 2008 (0,05 %).
- un échantillon de maïs brut prélevé chez un collecteur a été déclaré « impropre à la consommation » en raison de ses teneurs élevées en déoxynivalénol et en zéaralénone.
- deux échantillons, l’un de farine de seigle biologique et l’autre de farine de sarrasin ont été déclarés « non conformes » en raison de leur teneur élevée en ochratoxine A.
Sur 95 échantillons d’aliments à base de pommes prélevés :
- deux échantillons de jus de pomme étaient « non conformes » à cause de leur teneur en patuline supérieure à la teneur maximale autorisée (50 μg/kg).
- un échantillon d’apéritif à base de cidre a été déclaré « impropre à la consommation » à cause d’une teneur en patuline excessive.
- deux échantillons (une purée de pomme et une compote pomme poire biologique) ont été déclarés « à surveiller ».
Parmi les 37 échantillons d’épices analysés :
- un échantillon de poivre noir en grains a été déclaré « impropre à la consommation » en raison d’une teneur élevée en ochratoxine A.
- un échantillon de noix de muscade prélevé chez un grossiste a été déclaré « à surveiller » en raison d’une teneur élevé en aflatoxine B1.
Enfin, six échantillons de réglisse ont été analysés et l’un d’eux (réglisse biologique) a été déclaré « non conforme » en raison de sa teneur élevée en ochratoxine A.
Les autres échantillons de denrées alimentaires prélevés n’ont pas révélé d’anomalies : les aliments pour nourrissons et enfants en bas âge (8), les cafés torréfiés et solubles (19 dont 17 torréfiés et 2 solubles), les jus de raison et les vins (32 dont 14 jus et 18 vins), les fruits à coque et les graines oléagineuses[3] (21) et les fruits séchés[4] (6).
Malgré un taux global de non-conformité relativement faible (3 %), la DGCCRF maintient sa vigilance car la contamination des denrées alimentaires est fortement dépendante des conditions climatiques. En outre, grâce au recueil des données sur les contaminations, la DGCCRF contribue à l’évolution de la réglementation dans la mesure où elle alimente les débats qui peuvent aboutir soit à l’établissement de nouvelles teneurs maximales, soit à leur révision.