Résumé de section

  • Pour pouvoir répondre aux inquiétudes des filières grandes cultures et des agriculteurs face à la réglementation européenne (mycotoxines et éléments-traces métalliques en alimentation animale et humaine) de plus en plus exigeante, il est essentiel de disposer de références techniques et scientifiques pour les accompagner dans la gestion des contaminations de leurs cultures en garantissant la qualité et l’innocuité des produits.

    Le projet vise à affiner la compréhension des niveaux de contamination élevés en mycotoxines, éléments-traces métalliques et résidus de pesticides des sols agricoles et/ou des productions végétales de grande culture en plein champ, en fonction des pratiques culturales et des facteurs environnementaux (sol, climat). L’effet des conditions pédoclimatiques (pH, texture, matière organique, température, humidité), l’effet des intrants minéraux et/ou organiques, le rôle des résidus de culture tout comme l’impact des traitements phytosanitaires sur le potentiel infectieux, la persistance des pesticides et la biodisponibilité des éléments-traces métalliques sont des voies d’investigation pour exploiter plus complètement les données obtenues afin de prédire les risques et proposer des modes de gestion des cultures limitant le transfert ou le développement des contaminants.

    Ainsi, en s’appuyant principalement sur le réseau de parcelles du RMT Quasaprove, le présent projet propose à la fois (1) d’acquérir des références sur les niveaux de contamination en mycotoxines, éléments-traces métalliques et résidus de pesticides sur les sols et les plantes, (2) de dégager une typologie des situations pédoclimatiques favorables au développement ou à la persistance des contaminations et (3) d’identifier des leviers agronomiques pour contrôler ces contaminations dans différents contextes agricoles et proposer des itinéraires techniques sécurisés.

    Pour mener à bien ce projet, l’ACTA, le CETIOM, ARVALIS-Institut du végétal, l’ITAB, les chambres régionales d’agriculture d’Aquitaine et des Pays de la Loire, l’INRA (cinq unités de recherche, une unité de service et sept unités expérimentales), l’Université de Bordeaux-EPOC/LPTC, l’EPLEFPA Bougainville de Brie-Comte-Robert, et le LPA La Ricarde de l’Isle-sur-la-Sorgue se sont associés pour apporter leur compétences et expertise et réaliser des expérimentations communes.

    Les résultats attendus sont :

    • La constitution de données de référence sur les niveaux de contamination observés dans les sols et les productions de grande culture (blé tendre, blé dur, tournesol) ;
    • L’identification de leviers agronomiques de contrôle et d’itinéraires techniques sécurisés prenant en compte les effets du pédoclimat, des résidus de culture, des intrants et de la matière organique ;
    • Une typologie des situations pédoclimatiques a priori à risque ;
    • La prédiction des bilans en éléments-traces à moyen terme ;
    • Une évaluation de la rémanence des résidus de pesticides étudiés en fonction de certains modes de gestion des systèmes de culture et de l’activité biologique des sols.
    • Des applications techniques et pédagogiques synthétisant les connaissances actuelles et les résultats obtenus lors du projet : module de formation/sensibilisation pour l’enseignant de lycée agricole, travaux encadrés sur les parcelles du réseau, séquences d’enseignement et documents-supports pour le conseil agricole.