Résumé de section

  • Les plans de filière issus des Etats Généraux de l’Alimentation prévoient un engagement en matière de sécurité sanitaire et de protection des utilisateurs, notamment par l’application de guides de bonnes pratiques d’hygiène et d’application des principes HACCP (GBPH) par tous les opérateurs. Ces derniers sont élaborés par des groupes nationaux animés par les filières et composés des différentes parties prenantes sur le plan technique. Dans ce contexte, les composés à étudier sont priorisés et des études initiées dans la perspective de mises à jour. Sont prises en compte les nouvelles connaissances concernant les contaminants identifiés ou émergents. Ces connaissances peuvent porter sur la présence effective dans les produits, la nature des composés émergents ou sur l’identification des sources et la mise au point des mesures de maîtrise dans le cadre des expérimentations. Ces travaux basés sur la veille et les retours de terrain permettent d’orienter la nature des composés à investiguer mais également le mode opératoire le plus adapté à la sensibilité de la filière pour aborder la thématique selon que la problématique est perçue prioritairement comme réellement sanitaire ou davantage médiatique, et selon le degré de connaissances déjà acquises par la filière. Le niveau de connaissance peut aller d’une connaissance approfondie (résidus phytosanitaires, certaines mycotoxines…) à l’inconnue totale (nanoparticules).

    Par exemple, le Plan de Surveillance de la qualité sanitaire des Oléoprotéagineux (PSO), mis en place conjointement par Terres Univia, Terres Inovia et ITERG, il y a une quinzaine d’années, mutualise les données d’autocontrôles des professionnels de la filière oléoprotéagineuse. Les matrices examinées sont principalement les graines de tournesol et de colza, les huiles brutes et raffinées, et les tourteaux. Plus de 90 % des données collectées portent sur les résidus phytosanitaires, le reste des données concerne les autres contaminants susceptibles d’être détectés dans la filière : éléments traces, mycotoxines, impuretés botaniques, hydrocarbures aromatiques polycycliques, dioxines & PCB, hydrocarbures d’huile minérale, plastifiants, esters de 3-MCPD et esters de glycidol.

    Cependant, peu de données sont disponibles pour les coproduits de l’huilerie, susceptibles d’entrer dans la composition des aliments pour animaux.

    Questions scientifiques et techniques

    1- Description des contaminants chimiques et de leurs métabolites, formes masquées, et analogues et des contaminants néoformés tout au long de la chaîne alimentaire.

    2- Exploration de la typologie et l’occurrence de nanoparticules dans toutes les filières, sans préjuger de leur provenance.

    3- Caractérisation des multicontaminations tout au long de la chaîne pouvant conduire à des effets cocktail.

    4- Occurrence des contaminants chimiques pour les coproduits valorisables.

    5- Evolution de la liste des dangers potentiels et des recommandations sur les mesures de maîtrise.